En valeur absolue, le secteur tertiaire reste relativement marginal dans le bilan énergétique wallon. Avec ses 12 TWh, il ne représente, en 2006, que 8% du total wallon. Toutefois, il s'agit d'un secteur en plein développement dont les consommations croissent sans cesse. Ces augmentations de consommation ne sont pas nécessairement une mauvaise nouvelle du point de vue énergétique global. En effet, elles sont principalement dues à une augmentation de l'activité tertiaire dans notre région. Il s'agit là d'un mouvement général que l'on observe dans toutes les économies des pays développés. La part de l'industrie dans la création de richesse a tendance à diminuer au profit des activités de services, marchands et non marchands, nettement moins consommatrices. Au sein du secteur tertiaire, on peut noter la première place occupée par le commerce suivi par l'ensemble des activités de bureaux (banques et assurances, administration, services aux entreprises).
Il apparaît en effet à la figure suivante que près de la moitié des consommations finales du secteur tertiaire est constituée d électricité, du fait de la présence massive d'outils informatiques, de climatisation mais aussi d'équipement électronique spécifique (scanner dans les hôpitaux, ?).
Tous ces équipements électriques sont responsables de quantités de plus en plus importantes d'apports thermiques gratuits (Par exemple, un ordinateur chauffe quand il fonctionne et cette chaleur libérée dans la pièce où il se trouve ne doit plus être apportée par un système de chauffage classique. Le même raisonnement peut s'appliquer à tout appareil électrique installé dans un local). De l'avis de nombreux experts, le problème énergétique du tertiaire est d'ailleurs de moins en moins de chauffer que de refroidir, de climatiser les locaux. Avec l'amélioration des techniques d'isolation et l'augmentation des usages de l'électricité, on devrait, à l'avenir, voir la proportion de combustible diminuer au profit de l'électricité.