Secteur résidentiel
La consommation totale du secteur résidentiel atteint 31.1 TWh PCI en 2012 (en hausse de 3.5 % par rapport à 2011), et est constituée essentiellement de gasoil (37 %), de gaz naturel (30 %) et d'électricité (22 %). Le graphique ci-dessous donne la répartition de ces 31.1 TWh par usage. On peut y observer que les combustibles pèsent pour 78.2% de la consommation finale du secteur résidentiel avec plus de 24 TWh. Près de 90% des combustibles sont utilisé pour le chauffage des logements (19.4 TWh en chauffage principal et 1.9 TWh en chauffage d'appoint) ; le solde, 11.1% et 1.3%, sert respectivement à satisfaire une partie des besoins liés à la production de l'eau chaude sanitaire et à la cuisson.
La consommation énergétique totale du secteur résidentiel en 2012 est inférieure de 3.6 % à son niveau de 1990 pour un parc de logements qui a crû de 19 %, et des degrés-jours qui ont augmenté de 11 % comme le montre le graphique ci-dessous.
Si les consommations énergétiques de 1990 à 2012 sont en baisse malgré une augmentation du parc de logement et un climat plus défavorable c'est en partie dû à l'amélioration de l'efficacité énergétique, au renforcement des certaines obligations et l'instauration de primes. Le troisième Plan d'Action en Efficacité Energétique (PAEE3) a estimé l'impact des primes et autres mesures incitatives et réglementaires sur la consommation d'énergie depuis 2005. Les économies d'énergie estimées (en tenant compte des primes jusqu'en 2011) sont de l'ordre de 2.1 TWh en 2012 (soit près de 7 % de la consommation normalisée).
Les principaux postes d'économies sont par ordre décroissant les primes pour les chaudières (essentiellement chaudières à condensation gaz naturel), les nouvelles réglementations (K55 depuis 1996, PEB depuis 2008, et renforcement de la PEB depuis 2011), le remplacement du simple vitrage, et l'isolation (essentiellement de la toiture).
Depuis 2004, on assiste à une diminution de consommation énergétique du logement. Cette diminution des consommations est dues aux diverses primes et aides comme décrit précédemment mais également à l'explosion des prix des énergies concomitante à la baisse des revenus (cf. Figure 4) et au durcissement progressif de la réglementation thermique (cf. Figure 5).
Secteur tertiaire
De 1990 à 2012, la consommation totale du secteur tertiaire a crû de 60 %, pour atteindre 13.6 TWh PCI.
Dans le secteur tertiaire, tout comme dans le secteur résidentiel, c'est la consommation d'électricité qui connaît la croissance la plus spectaculaire avec +85 % de 1990 à 2012. Suite à cette croissance fulgurante, l'électricité représente plus des 2/5 de la consommation totale d'énergie du secteur tertiaire (43 %) en 2012, alors qu'elle n'atteignait pas 30 % en 1985 !
Du fait d'une année 2012 nettement moins clémente que la précédente, la consommation de combustibles a augmenté de 6.5 %.
En 2012, quatre branches d'activité se partagent près des ¾ de la consommation énergétique totale du secteur tertiaire. Il s'agit par ordre décroissant, du commerce et artisanat (40 %), de l'enseignement (12 %), des soins et santé (11%) et de l'administration (9 %).