Bilan industrie 2019

10/03/2022

La consommation finale totale d'énergie de l'industrie wallonne a atteint 43.5 TWh en 2019, en baisse de 0.5% par rapport à l'année précédente, de 14% par rapport à l'année 2010 et de 43% par rapport à l'année 1990).

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Figure 1 - Evolution de la consommation finale totale de l'industrie (y compris les consommations à usages non énergétiques)

Pour ce qui concerne les vecteurs énergétiques, l'industrie wallonne consomme principalement du gaz (36% de sa consommation finale totale), de l'électricité (23%) et des autres énergie (22%) telles que la chaleur/vapeur cogénérée, des énergies renouvelables comme le bois et des déchets.

Suivant la chute de consommation de la sidérurgie due à l'arrêt successif de la totalité des hauts-fourneaux, la consommation de combustibles solides (tels que le charbon et ses dérivés) a baissé de 87% de 1990 à 2019.  Quant à la consommation de produits pétroliers, elle a baissé de 68%, celle de gaz naturel baissant seulement de 6%.  La consommation des autres énergies (chaleur/vapeur cogénérée, énergies renouvelables, déchets) progressait par contre de 61%. La consommation d'électricité a progressé de 6% durant la même période.

 

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Figure 2 - Evolution de la consommation finale d'énergie de l'industrie par secteur et par vecteur (y compris les usages non énergétiques) SOLIDES = produits charbonniers charbon, lignite, schiste, coke ; PETROLE = produits pétroliers y compris coke de pétrole ; AUTRES COMBUSTIBLES = énergies renouvelables, déchets, vapeur ou gaz de récupération et vapeur cogénérée

La répartition de la consommation par branche industrielle est strictement liée d'un coté à l'importance de la branche dans l'économie wallonne (en termes d'emplois et valeur ajouté par exemple) et de l'autre coté à son intensité énergétique. Ainsi la branche la plus énergivore en 2019 de l'industrie wallonne est le secteur de minéraux non métalliques, avec près de 34% de la consommation finale du secteur industriel wallon (en ce compris les usages non énergétiques), suivie par le regroupement des autres industries (31% - qui reprend aussi le secteur de la construction) et de la chimie (23%).

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Figure 3 - Evolution de la consommation de l'industrie par branche (y compris usages non-énergétiques) et part des branches (2019).

Si la consommation totale d'énergie de l'industrie (en ce compris les usages non-énergétiques) en 2019 est inférieure de 14% au niveau atteint en 2010, cette baisse cache cependant des évolutions très contrastées des diverses branches industrielles. De 2010 à 2019, la consommation de la sidérurgie a chuté de 53%, alors que durant la même période, celle des minéraux non métalliques baissait de 9%, celle de la chimie baissait de 3%. La consommation de l'industrie alimentaire par contre augmentait de 24% et celle des autres secteurs industriels progressait de 6%. 

Si on regarde plus en détail le secteur de l'alimentaire, l'évolution à la hausse de sa consommation énergétique est essentiellement due à la croissance des activités de transformation de la pomme de terre (frites, chips, purée...) et à l'implantation en Wallonie du plus grand site de production de bioéthanol de Belgique. L'évolution de l'industrie de la pomme de terre se retrouve essentiellement dans la croissance de la consommation de gaz et d'électricité : de 2008 à 2019, les fournitures de gaz et d'électricité aux producteurs de frites, chips etc... ont plus que doublé. La mise en service du site de production de bioéthanol s'est traduite quant à elle par la croissance de la consommation finale des autres énergies (et notamment de la vapeur cogénérée).   

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Figure 4 - Evolution de la consommation d'énergie dans le secteur de l'alimentation  (y compris usages non énergétiques)