Consommation intérieure brute
La consommation intérieure brute de la Wallonie s'est élevée à 188.8 TWh en 2021, en hausse de 16% par rapport à 2020 et en baisse de 10% par rapport à 1990.
La principale raison de cette variation entre 2020 et 2021 est à imputer à la hausse considérable de la consommation de combustibles nucléaires (+84%), avec le record absolu de production électrique depuis le démarrage des centrales.
Le diagramme des flux illustre la manière dont se réparti cette consommation intérieure brute par vecteurs : le nucléaire, le gaz naturel, les énergies renouvelables ou encore les produits pétroliers comme le mazout de chauffage ou les carburants routiers.
La répartition se fait selon les usages, telles les entrées en transformations utilisées pour produire l'électricité ou la consommation finale dans les principaux secteurs de consommation, par ordre décroissant : l'industrie, les transports, le logement et le tertiaire.
Évolution de la consommation finale par secteur d'activité
La répartition de la consommation de l'énergie entre les secteurs d'activité a fortement évolué entre 1990 et 2021, suite notamment à la crise économique en 2009 et la crise sanitaire en 2020.
Evolution de la consommation finale avec usages non énergétiques par secteur d'activité
L'industrie qui représentait plus de la moitié de la consommation totale régionale en 1990, et encore 43% en 2008, avant la crise, n'en représente plus que 34% en 2021.
La part du transport, qui était de 20% en 1990 et de 27% en 2010, atteint 29% en 2021, soit le deuxième secteur consommateur régional. Le transport est le secteur qui a eu la baisse de consommation la plus marquée entre 2019 et 2020 à la suite de la crise du Covid19.
Évolution de la consommation finale par vecteur énergétique
Les principales tendances des évolutions de consommation finale totale par vecteur énergétique de 1990 à 2021 peuvent être détaillées comme suit :
Un effondrement de la consommation de combustibles solides et des gaz dérivés, passant de la première à la dernière place, à la suite des fermetures successives de tous les hauts-fourneaux. Ces combustibles ne sont plus guère utilisés que par les cimentiers et les chaufourniers ;
une baisse de la consommation des combustibles pétroliers (-40%, de la 2ème à la 4ème place) mais une croissance (+29%) de la consommation de carburants des transports, liée entre autres à la forte augmentation du transport aérien;
une forte augmentation des consommations de l'électricité (+34%, de la 5ème à la 3ème place) , tendance qui va probablement s'intensifier avec le développement du transport électrique.
Le gaz naturel est devenu, au début de ce siècle, le premier vecteur de la consommation en 2020, se disputant la première place avec les carburants du transport