Le rayonnement d'un poêle procure une sensation de chaleur bien agréable dans une habitation. Il existe des maisons contemporaines construites autour d'un magnifique foyer, le poêle de masse, qui irradie sa chaleur à travers l'espace.
Un foyer principal, situé au coeur de l'habitation, plus des appareils de petite puissance (installés dans les chambres et la salle de bain) et qui fonctionnent de manière intermittente, permettent, dans des maisons bien conçues, de compléter les apports solaires.
Avantages et inconvénients
Le chauffage par foyers indépendants évite les pertes de chaleur via les canalisations d'eau ou d'air. Il permet de chauffer les pièces de manière modulée. Ce système exige généralement une cheminée par poêle, ainsi qu'une ouverture d'amenée d'air par local chauffé.
Gare au " tueur silencieux "
Le monoxyde de carbone (CO) agit en silence et tue chaque année un nombre trop important de personnes. Il convient d'être particulièrement attentif au fonctionnement des appareils à gaz et au charbon afin de prévenir les risques d'intoxication au CO.
Les signes à interpréter :
- une flamme bleue ou jaune-clair est normale ;
- une flamme jaune-orange indique une mauvaise combustion ;
- des dépôts de suie indiquent une combustion incomplète , voire dangereuse ;
- la condensation sur les vitres témoigne d'une aération insuffisante .
Il faut utiliser de préférence des appareils étanches, ils offrent une sécurité supplémentaire. Les appareils au gaz doivent être raccordés à un conduit de cheminée, agréés et entretenus par un spécialiste. Un orifice d'au moins 150 cm2 doit être prévu dans le bas de la porte d'accès de la pièce ou dans un mur extérieur.
Pièces non chauffées : attention à l'humidité
Attention aux pièces non chauffées : comme l'humidité augmente lorsque la température diminue, toute surface froide est propice à l'apparition de moisissures. Lorsqu'elles sont bien ventilées, certaines pièces comme les chambres à coucher peuvent évidemment ne pas être chauffées.
Quelques conseils pour bien choisir un foyer indépendant :
- Au gaz : privilégier les appareils étanches pour la sécurité et modulables pour la régulation. Dans les endroits non raccordés au gaz naturel, ces appareils peuvent être utilisés avec du gaz propane.
- Au mazout : choisir des appareils portant le label Optimaz (convecteurs à combustible liquide haut rendement). Choisir de préférence des appareils légèrement sous dimensionnés afin de les faire fonctionner à haut régime, pour profiter des hautes performances et éviter la condensation et les imbrûlés.
- Au bois : le bois offre l'avantage d'être une énergie renouvelable. D'importants progrès techniques ont permis la venue sur le marché de nouvelles générations d'installation de chauffage au bois, respectueux de l'environnement, fiables et performants. Le rendement nominal de ces appareils modernes a été fortement augmenté. Les caractéristiques du combustible (humidité, essence et forme) vont fortement influencer les performances du poêle et sa cadence de chargement. Le bois doit avoir idéalement deux ans de séchage.
- Au charbon : ce combustible, généralisé avant la guerre, est de plus en plus rarement utilisé. Si l'on doit renouveler un poêle à charbon, opter pour des appareils portant le label de qualité CE à double enveloppe et à régulation automatique de l'entrée d'air. Sachez que le combustible le plus approprié est l'anthracite.
- A l'électricité : sur le plan collectif, cette énergie est à déconseiller pour produire de la chaleur (pour se chauffer et pour produire de l'eau chaude sanitaire), car sa production et sa distribution génèrent des pertes importantes. L'utilisation de l'électricité, qui est une énergie noble, est à réserver à l'éclairage et à la traction (trams par exemple). Sur le plan individuel, si on opte pour le chauffage électrique, il faut choisir des appareils munis de l'agréation Cebec. Les appareils à accumulation s'adaptent plus difficilement à l'entre saison, car il est difficile de faire coïncider la quantité de chaleur accumulée la nuit avec les besoins en chauffage du jour qui suit. Les appareils directs sont quant à eux à proscrire comme chauffage principal en raison du coût très élevé du tarif de jour.
Chauffages d'appoints
Ils sont encore fréquemment utilisés dans de nombreuses habitations anciennes. Ils peuvent certes constituer une solution de manière ponctuelle. Mais à côté d'un coût d'achat peu élevé et d'une certaine souplesse d'utilisation, ces appareils présentent aussi de nombreux désavantages.
- A proscrire : les poêles à pétrole dont on fait une publicité souvent trompeuse. Lorsqu'ils sont mobiles et non raccordés à une cheminée, ces appareils sont dangereux (risques d'intoxication au monoxyde de carbone !) et provoquent de la condensation (un litre de pétrole brûlé = 1 litre d'eau dans l'atmosphère de la pièce).
- A déconseiller : les feux ouverts, car 90% de la chaleur partent en fumée. Sauf, pour l'ambiance chaleureuse qu'ils génèrent (et les coeurs qu'ils peuvent faire fondre !), les âtres sont un véritable gaspillage. Attention : il ne faut pas laisser un feu ouvert sans surveillance et prévoir une ventilation suffisante du local (risques d'intoxication au CO).
- A n'utiliser qu' avec précaution : les chaufferettes électriques à infra-rouge, soufflantes ou à bain d'huile. Ces appareils coûtent très cher à l'utilisation (surveiller de près la facture d'électricité !) et présentent des risques d'électrocution dans les salles de bain.