A l'opposé des murs, leurs surfaces sont beaucoup plus petites mais leur résistance au passage de la chaleur est aussi nettement plus petite. Plus la fenêtre (le vitrage et son châssis) est isolante, plus les déperditions thermiques sont réduites et plus la température de la face intérieure du vitrage est élevée, ce qui augmente le confort thermique de l'habitation en réduisant l'effet de paroi froide des vitres.
Le double vitrage dit ‘à basse émissivité' ou ‘haut rendement'
Il ressemble comme deux gouttes d'eau au double vitrage, si ce n'est qu'une mince couche métallique transparente à faible émissivité du rayonnement thermique infrarouge a été déposée sur la face intérieure de la feuille de verre extérieure (ou sur la face extérieure de la feuille de verre intérieure). Ensuite, au lieu de remplir l'espace entre les deux vitres au moyen d'air sec, on peut le remplir avec un gaz rare. Le double vitrage acquiert une isolation thermique deux fois supérieure à du double vitrage normal tout en laissant pénétrer un maximum de lumière et d'apports solaires.
Savez-vous que ?
Pour tous les actes et travaux soumis à un permis d'urbanisme, la réglementation PEB exige une valeur d'isolation Umax de 1.8 W/m2K pour les fenêtres. Les vitrages seuls ont un Umax de 1.1W/m2K.
Du point de vue du rendement énergétique et acoustique, la qualité de l'exécution est déterminante : il faut impérativement combler l'espace d'air au pourtour de la fenêtre avec des matériaux étanches à l'air et éviter les infiltrations d'eau.
Le contrôle solaire
Des fenêtres bien orientées entre l'Est et l'Ouest en passant par le Sud permettent un apport solaire élevé. Cet apport est intéressant en hiver et en mi-saison car il contribue à réduire, voire annuler la consommation de chauffage. Toutefois, il peut devenir inconfortable en période estivale car il est responsable d'une surchauffe. C'est pourquoi, il convient de maîtriser l'apport solaire. Il existe pour cela des vitrages réfléchissants dits de contrôle solaire. Leurs performances thermiques varient selon les différentes teintes du verre. Pour les baies orientées au Sud et à l'Ouest, il convient également de prévoir en supplément des protections telles que des volets, des stores, des persiennes, des décrochements architecturaux, de la végétation à feuilles caduques, etc. Ces protections de type stores seront d'autant plus efficaces placées à l'extérieur.
Les châssis
Quels que soient les matériaux utilisés, ils répondent à plusieurs exigences. Notamment, ils garantissent une imperméabilité au vent et à la pluie ainsi qu'une résistance mécanique au vent.
Savez-vous que ?
Il ne faut pas confondre infiltration et ventilation ! L'infiltration, c'est l'air qui entre de manière fortuite et non désirée. La ventilation se réalise grâce à des systèmes qui permettent un apport contrôlé d'air frais au sein de l'habitation.
En cas de remplacement des fenêtres d'une habitation, le placement de grilles de ventilation dans les châssis ou au-dessus de celui-ci permet de répondre à l'exigence de ventilation de la réglementation thermique et de compenser l'augmentation importante de l'étanchéité.
Le verre en toiture et les vérandas
De nombreuses habitations sont pourvues de vitrage en toiture, de verrières ou de vérandas. Ces surfaces de verre importantes peuvent être à l'origine de déperditions de chaleur en hiver ou de réchauffement excessif en été. Outre l'utilisation de verre réfléchissant (de contrôle solaire), il convient de prévoir, dès la conception, une protection solaire à l'extérieur et des possibilités suffisantes d'aération.
En ce qui concerne les vérandas, il est conseillé de prévoir des portes coulissantes (ou autres) qui permettent de les dissocier des pièces chauffées de l'habitation et de recourir à un toit opaque isolé.