Le résidentiel en 2006

Le secteur résidentiel est analysé dans le bilan énergétique "domestique" qui est une appellation générique largement utilisée au niveau international pour désigner un ensemble de secteurs constitué du résidentiel, du tertiaire mais aussi de l'agriculture.

La plus grande partie des consommations du secteur domestique en Région wallonne est imputable au logement. Il représente en 2006 un total de 34 TWh soit encore 24% de la consommation finale totale.

Au vu de la figure ci-dessous, on constate que la consommation finale totale du secteur résidentiel est fortement influencée par l'évolution des degrés-jours (degrés-jours = différence exprimée en degrés centigrades, entre la température moyenne d'un jour déterminé et une température de référence (15°C est souvent utilisé comme référence) (les températures moyennes supérieures à la température de référence, n'étant pas comptabilisées. Pour une période donnée (mois, année), on effectue la somme des degrés-jours de la période). Les degrés-jours permettent d'évaluer les besoins de chauffage. Plus le nombre de ces derniers est élevé, plus l'année aura été froide et inversement)Ceux-ci étant une image de la rudesse du climat d'une année, il est normal de constater que l'année 1996, la dernière de ces quinze dernières années que l'on peut qualifier de froide, soit également caractérisée par une brusque augmentation de la consommation. De même, on a pu mesurer une baisse régulière des degrés-jours depuis 2003 et une décrue concomitante du niveau de consommation du secteur résidentiel.

Sur une plus longue période, on observe malgré tout une certaine stabilisation de la consommation finale totale de combustibles, aux aléas climatiques près, et ce malgré une croissance continue du parc de logements. Cela signifie donc que, bon an mal an, le logement moyen wallon devient plus efficace et qu'il est moins consommateur d'énergie. Malheureusement, ce gain en efficacité énergétique est jusqu'à présent compensé par une une augmentation du nombre de logements, lui-même résultat d'une croissance (modérée) de la population wallonne et d'une diminution de la taille moyenne des ménages wallons.

Résidentiel 2006

La consommation d'électricité du secteur reste, quant à elle, résolument orientée à la hausse (+46% par rapport à 1990). Le recours accru à l'électricité est une tendance générale des sociétés modernes. Il est vrai que cette forme d'énergie est particulièrement pratique à utiliser et qu'elle présente de nombreux avantages car elle se prête à tous les usages énergétiques. Grâce à elle, on peut s'éclairer, faire tourner des machines, faire rouler des trains et demain des voitures, se chauffer,?. Là où elle est consommée, elle ne produit pas de nuisances. Comme elle peut être produite à partir de très nombreuses énergies primaires (uranium, pétrole, gaz naturel, charbon, chute d'eau, vent, soleil,?), elle sera sans doute de plus en plus utilisée pour nous affranchir de notre dépendance pétrolière.