Un parc de production électrique en pleine mutation depuis quelques années
Le parc wallon de production électrique est en pleine mutation depuis quelques années. Ainsi, depuis 2010, le charbon n'est plus utilisé en Wallonie pour produire de l'électricité. Par ailleurs et suite au déclin de l'activité sidérurgique, le dernier haut-fourneau en activité s'est éteint en 2012 et avec lui la production d'électricité à partir de gaz de haut-fourneau. Au mois d'août 2012, l'unité 2 de la centrale nucléaire de Tihange a été mise à l'arrêt suite à la découverte de microfissures dans la cuve du réacteur. Cette mise à l'arrêt a induit une baisse de 13% de la production électrique d'origine nucléaire en 2012 pour la Wallonie. Ce n'est qu'en juin 2013, soit près d'un an après, que Tihange 2 a été redémarrée. Quelques mois plus tard, en septembre 2013, la dernière centrale thermique classique au gaz (Awirs 5) a quant à elle été définitivement mise à l'arrêt. Fin 2013, il reste donc une seule unité thermique classique en fonctionnement en Wallonie : l'unité 4 de la centrale des Awirs alimentée en granulés de bois. Son avenir est toutefois sujet à controverse et son exploitant a d'ores et déjà annoncé sa mise à l'arrêt pour 6 mois au sortir de l'hiver 2014. Les productions électriques renouvelables sont par contre en hausse en 2012 (+16% pour l'éolien, +119% pour le solaire photovoltaïque).
Avec 29,5 TWh en 2012, la production nette d'électricité (hors pompage), dont l'évolution est présentée dans le graphique suivant, a diminué de près de 11 % par rapport à l'année précédente, mais reste cependant supérieure de 3 % à celle de 1990.