Savoir que la consommation énergétique de la Wallonie diminue et que nos efforts aboutissent est une chose.
Savoir quel est l'impact sur les dépenses wallonnes de la combinaison de cette diminution de consommation et des variations des prix de l'énergie en est une autre.
Comme le montre le tableau ci-dessous, la facture énergétique globale de la Wallonie s'élève à 12 milliards d'euros en 2013.
Si l'analyse se fait sous l'angle des produits utilisés, les produits pétroliers pèsent pour près de 55% de la facture totale et l'électricité pour 27%.
Si l'analyse se fait sous l'angle des secteurs, les transports paient 42% de cette facture et le logement 29%.
Si l'on s'intéresse maintenant à l'évolution de cette facture, on constate que, hors inflation[1], la facture énergétique a augmenté de 54 % de 1990 à 2013 (+ 149% en monnaie courante !), alors que la consommation énergétique totale baissait de 12 % durant la même période.
Le dernier aspect que l'on peut analyser est le lien entre la part dans la consommation énergétique et celle dans la facture énergétique.
Alors que la part des transports atteint 28 % de la consommation énergétique, elle s'élève à 42 % de la facture énergétique. Cette grande différence est due à la dépendance des transports à pratiquement un seul vecteur énergétique (les produits pétroliers) soumis à des accises spécifiques. Cette dépendance empêche de s'affranchir des potentielles spéculations liées à ce vecteur.
Inversement, la part de l'industrie dans la consommation finale d'énergie est de 34 % en 2013, mais elle n'atteint que 18 % de la facture totale. Dans ce cas, ce sont le mix énergétique bien diversifié, les prix de gros et la récupération de la TVA qui permettent cette différence.
Rédiger une fiche récapitulative oblige à simplifier l'analyse et les explications des phénomènes alors même que l'évolution des productions et consommations énergétiques d'une région dépend de nombreux facteurs interdépendants ou non.
Si vous désirez avoir un aperçu rapide du bilan énergétique de la Wallonie en 2014, consultez les autres fiches récapitulatives.
Si vous souhaitez entrer en détail dans les données et leur analyse, nous vous conseillons de lire le rapport complet.
[1] Énergies renouvelables (lorsqu'elles sont achetées comme le bois, la chaleur géothermique ... mais pas le solaire thermique), la chaleur/vapeur cogénérée achetée mais pas les pompes à chaleur puisque, dans ce dernier cas, ce que paie l'utilisateur des PAC c'est l'électricité et pas la chaleur récupérée ...
[2] Cela signifie que la croissance des prix des énergies est corrigée par l'indice des prix à la consommation.