La consommation intérieure brute de la Wallonie s'est élevée à 196 TWh en 2011, en baisse de 3% par rapport à l'année précédente et en baisse de 6% par rapport à 1990.
La baisse enregistrée en 2011 par rapport à l'année 2010 est la résultante de différents mouvements en sens divers :
l'augmentation de la consommation du secteur industriel (+3.1%) due à une certaine reprise de l'activité économique
la baisse de la consommation du secteur domestique et assimilés (-11%) due à un climat moins rigoureux qu'en 2010 (degrés-jours 15/15 en baisse de 34%)
une hausse de la consommation des transports de près de 6%
une baisse de la production des centrales électriques et par conséquent des entrées en transformation de celles-ci :
production totale d'électricité en baisse de 6% (hors éoliennes, centrales hydrauliques et centrales de pompage)
légère baisse de la production nucléaire (23.2 TWh en 2011 pour 23.7 TWh en 2010, soit -2%)
forte baisse de la production des centrales TGV (5.3 TWh en 2011 pour 7.0 TWh en 2010, soit une baisse de 24%) due à la conjonction de la hausse du prix du gaz naturel et de la montée en puissance de l'électricité d'origine renouvelable.
Le degré d'indépendance énergétique est la part de la production d'énergie primaire et de la récupération d'énergie (comme les énergies renouvelables, le charbon de terril ou les déchets industriels ou ménagers) dans la consommation intérieure brute. Celui-ci, bien que croissante, reste limité à 8.1% en 2011. Si la progression depuis 2005 est imputable partiellement aux énergies renouvelables, notons que la hausse substantielle de l'indépendance énergétique enregistrée depuis 2009 n'est en grande partie que le reflet de la baisse d'activité de la sidérurgie wallonne qui était jusqu'à ces dernières années grande consommatrice de charbon importé.
Evolution de l'indépendance énergétique de la Wallonie