Le bilan énergétique de la Région wallonne en 2008 a été fortement influencé par des éléments extérieurs qui ont poussé les consommations dans des sens divers. Tout d'abord, il faut noter que le climat de l'année 2008 a été sensiblement plus rigoureux que celui de l'année 2007. Les degrés-jours annuels sont passés de 1578 à 1829 DJ. Même si on ne peut pas qualifier 2008 d'année froide, cela représente une augmentation de 12%. Il est donc normal de constater que la consommation de chauffage (et donc des secteurs résidentiel et tertiaire) a sensiblement augmenté.
Les prix du pétrole ont, quant à eux, connu des évolutions impressionnantes. Au tout début 2008, le baril a franchi pour la première fois de son histoire la barre symbolique des 100$ et en juillet il établissait un nouveau record à 147$. Jusque là l'économie tournait à plein régime, on redémarrait la phase à chaud de la sidérurgie liégeoise et les consommations étaient très nettement orientées à la hausse. Puis vint la crise. Financière d'abord, économique ensuite entraînant dans son sillage des baisses importantes de l'activité industrielle dans la deuxième moitié de l'année.
Au global, on constate que la consommation finale totale de la Région wallonne a progressé de près de 5% en 2008 pour atteindre un niveau de 151 TWh. Derrière ce chiffre, se cache donc une forte augmentation de la consommation du logement (+14%) poussée par la rudesse relative du climat, et une progression globalement significative de la consommation industrielle (+3%). On note également que si la consommation des transports se stabilise aux alentours de 36 TWh, elle le doit à la chute de la consommation du transport routier (-1.4%) puisque dans le même temps le transport aérien a continué de progresser de façon significative (+8.5%). Ce dernier a donc été peu affecté par l'envolée des cours du brut.