Pour son nouveau commissariat, la zone de Police Nivelles-Genappes voulait se doter d'un bâtiment performant en matière énergétique. Plusieurs années ont cependant été nécessaires entre la naissance du projet et la réception du bâtiment. Ceci a finalement permis d'améliorer le projet en termes d'utilisation rationnelle de l'énergie.
Lors de la création de la zone de Police, les locaux de l'ancienne gendarmerie avaient été choisis pour accueillir la police locale. Ces bâtiments se sont rapidement révélés trop exigus. La mise en place de modules préfabriqués permit d'agrandir l'espace disponible, mais au détriment de la qualité de l'accueil.
Ce problème, auquel s'ajoutait la présence d'amiante, décida le conseil de police de faire construire un nouveau commissariat central, qui serait à l'image de ce qu'on peut attendre d'un bâtiment destiné aux services publics.
En 2004, le bureau d'architecture Van Haeren, situé à Nivelles, fut désigné pour la réalisation du projet. Ce n'est qu'en février 2009 que le permis fut délivré. Ce délai permit d'intégrer deux dimensions absentes à l'origine du projet : l'accessibilité et la performance énergétique.
En mars 2010, le Ministre informa les autorités de l'octroi d'un subside de 1 550 000 €, ce qui permit la réalisation concrète de cet hôtel de police exemplaire en matière d'URE.
Le bâtiment a été conçu de manière simple et rationnelle. Sa grande compacité permet de limiter les besoins énergétiques.
La paroi séparant le bâtiment principal du garage a été isolée afin de limiter les déperditions thermiques en maintenant ce dernier hors du volume protégé.
Le projet est structuré autour d'une artère principale, dont les extrémités sont munies de sas thermiques (et sécurisés) permettant de limiter la quantité d'air froid pénétrant dans le bâtiment ainsi que la quantité d'air chaud sortant. Le hall de communication est également muni de lanterneaux alimentant l'artère en lumière naturelle.
L'éclairage du bâtiment est assuré par l'intermédiaire de tubes fluorescents de type T5.
Afin de préserver le bâtiment d'un effet de surchauffe dû à son exposition, les ouvertures sont munies de volets mobiles, à vantelles micro-perforées, permettant de limiter les apports solaires tout en permettant une gestion individuelle de la lumière naturelle.
Deux citernes d'eau pluviale de 20 m³ chacune alimentent le bâtiment pour les sanitaires, le lavage des véhicules et constituent également une réserve pour les pompiers.
Grâce à une grande compacité de la structure (Rapport V/At = 3), le niveau K global de celle-ci atteint la performance K 28 avec des épaisseurs « standard » d'isolation.
Isolation :
Une simulation dynamique des ombrages a permis de déterminer que les protections solaires peuvent atténuer la surchauffe des locaux de 70%.
Une Gestion Technique Centralisée permettant une commande précise des différentes zones de chauffage, est couplée à des optimiseurs auto-adaptifs, dont les programmateurs adaptent automatiquement les paramètres de réglage au jour le jour.
Une ventilation double flux avec récupérateur rotatif de froid ou de chaleur sur l'air a été mise en place.
Des panneaux solaires thermiques couplés à un boiler de 750 litres couvrant la moitié des besoins en eau chaude sanitaire (de 40 douches par jour) ont été installés.
Une étude de l'éclairage, à l'aide du Logiciel DIALux ©, a permis d'optimiser l'emplacement et le type de luminaire.
Limitation de plus de 40% de la consommation annuelle par rapport à celle d'un bâtiment administratif neuf respectant le niveau K45 de la réglementation PEB actuelle (jusque fin 2013).
| Bureaux | 3 137 m² |
| Garage véhicules | 700 m² |
| Bâtiment annexe | 80 m² |
| Coûts | 5 855 650 € TVAC |
| 1 495 €/m² (3 780 m² d'abords amménagés compris) | |
| Subsides | 1 550 000 € |
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