En 2010, les consommations énergétiques représentaient 157 MWh en électricité et 568 MWh en gaz. Les postes les plus énergivores ont été identifiés sur les cabines de peinture. C'est donc très logiquement que la priorité a été donnée pour la modernisation d'une cabine par l'acquisition d'un robot de séchage infrarouge.
AZ Partners est une carrosserie industrielle issue de la fusion de 2 carrosseries bien connues de la Province de Luxembourg : la carrosserie ADAM de Ortho et la carrosserie ZELER de Vaux sur Sûre. L'entreprise est aujourd'hui déployée sur 2 sites, à Bastogne et à Arlon, emploie 25 personnes et répare entre 40 et 50 voitures par semaine pour un chiffre d'affaire consolidé de 3.2 millions d'Euros. Les 2 installations ont des activités identiques de réparation carrosserie, de peinture etc? à la différence près que le site de Bastogne permet de gérer les plus gros sinistres. Ainsi, AZ Partners est agréé par toutes les compagnies d'assurance et quasi toutes les sociétés de leasing. Toujours dans le souci de la meilleure intégration de l'entreprise dans son réseau et son secteur d'activité, son administrateur, Pierre ADAM, l'est aussi à la Fédération Belge des Carrossier (FeBelCar), ainsi que dans le groupement de carrossiers d'Auto Body Service (ABS). Ce dernier organisme permet une gestion et une négociation commerciale pour assurances et fleets à large déploiement régional ou national. Le bâtiment, créé sur le zoning industriel de Bastogne pour accueillir l'activité, a eu 10 ans en mai 2013. Afin de renforcer son influence dans le sud de la province l'entreprise a toutefois également investi en janvier 2010 dans un second atelier à Arlon.
En avant-garde, dès 2003, avec l'utilisation de peintures sans solvant (peintures aqueuses) l'entreprise se distingue aussi de longue date par une politique d'utilisation rationnelle de l'énergie poussée.
En 2010, les consommations énergétiques représentaient 157 MWh en électricité et 568 MWh en gaz. Les postes les plus énergivores ont été identifiés sur les cabines de peinture. C'est donc très logiquement que la priorité a été donnée pour la modernisation d'une cabine par l'acquisition d'un robot de séchage infrarouge.
Le chauffage infrarouge est une technologie déjà bien connue pour le chauffage des grands halls. Ici, il s'agit d'une application spécifique au séchage des peintures. Mais ne nous trompons pas quant à la haute technicité du matériel, il en va de la maîtrise d'un processus physico-chimique complexe dont la qualité du résultat se doit être homogène sur l'ensemble de la carrosserie.
D'un point de vue pratique, la machine met en oeuvre un spectre d'ondes dont la longueur varie entre 0.78 et 3.5 microns pour diriger la quasi-totalité de l'énergie (plus de 80%) sur le film de peinture tout en en dissipant le moins possible sur le support ou dans l'air ambiant. La procédure automatisée/informatisée permet, par un dispositif de scanner et de radiation angulaire, de sécher toutes les zones de la carrosserie du véhicules ou une partie seulement.
Pour compléter cette installation, AZ Partner a fait l'acquisition d'un second robot, modulaire celui-là. C'est-à-dire qu'il peut travailler sur plusieurs zones de préparation. Il sert à sécher le mastic et le surfacer lors de la préparation, ainsi que la base aqueuse et le vernis pour la peinture.
De ces investissements, de l'ordre de 125 000 €, les deux entrepreneurs (Pierre ADAM et Jean-Bernard ZELER) attendaient et ont pu vérifier une économie supérieure à 20% sur la consommation de gaz. Ils ont aussi pu constater une nette augmentation de la productivité du fait de la réduction du temps d'application et de séchage de la peinture.
Malgré ceci, on n'en avait pas fini avec les cabines de peinture. Ainsi, après avoir revu la phase de séchage, la problématique de la ventilation restait entière. En l'occurrence, lors de la phase de mise en peinture, la température doit généralement être comprise entre 22 et 25°C et la ventilation doit se faire à 0.4 m/s. En moyenne le débit de la ventilation est de l'ordre de 30 000 m³/h. On évalue alors la consommation énergétique d'une cabine dans cette phase à 140 000 kWh/an.
Or, partant du constat que le peintre n'actionne pas continuellement la gâchette du pistolet de peinture mais dans une certaine proportion du temps que l'on estimer aux alentours 25% (le reste du temps : préparation positionnement déplacement réglage, attente?), le levier d'économie était trouvé. Et la solution choisie par les deux administrateurs s'est donc portée, en 2012, sur le placement d'un système électronique de régulation. La ventilation sera donc asservie au pistolage, la faisant varier de 30 à 100% en fonction de l'activité du peintre.
Ainsi, en plaçant un système de régulation du débit de ventilation, l'entreprise réalise une double économie sur le chauffage et la consommation électrique.
En l'espèce, l'entreprise ayant installé ce dispositif sur ses 2 cabines, le gain thermique est de l'ordre de 85 MWh pour la plus grande et de 56 MWh pour la plus petite. A ceci, d'ajoute donc le gain électrique respectivement de l'ordre de 10 500 kWh et 5300 kWh. Au total le gain annuel est évalué à 12 000 €. Sans compter la prime de la Région wallonne (3300 €), ni la déduction fiscale (15.5%), le temps de retour sur investissement est déjà proche des 13 mois.
Depuis ces investissements dans les robots de séchage et les régulateurs de ventilation, l'entreprise a réduit ses consommations énergiques globales de 26% (28% sur la consommation de gaz et 21% sur la consommation d'électricité). Rappelons ici que nous prenons la consommation de référence de 2010 (voire début du chapitre) et que cette réduction s'est faite à activité constante.
Du côté du chauffage de l'atelier, la décision d'installer des " destratificateurs " d'air a été prise très tôt après la construction du bâtiment. Ces dispositifs (pointés en rouge sur la photo) rabattent et brassent l'air chaud qui s'accumule naturellement sous la toiture. La température dans le volume chauffé est alors homogène partout. Un tel dispositif permet de réduire substantiellement le besoin de chauffe mais aussi de réduire le nombre d'aérothermes nécessaires.
Ce n'est pas tout... Comme vous le savez, les travaux de carrosserie demandent beaucoup de précision et une perception des détails très importante. Les installations d'éclairage sont donc un des premiers supports de la qualité de production de l'entreprise. C'est ainsi que les 9 postes de préparation sont équipés de tubes fluorescents.
Avec un indice de rendu des couleurs très élevé, les tubes fluorescents ont la caractéristique d'être économiques, particulièrement lorsqu'ils sont montés sur ballasts électroniques, ce qui est le cas ici.
Par rapport aux installations sur ballasts ferromagnétiques, celles sur les ballasts électroniques consomment moins d'énergie et ne détériorent pas le cos ö (facteur de puissance). Autre avantage important, le flux lumineux est constant tout au long de la durée de vie du tube. La durée de vie du tube est elle-même doublée du fait d'un fonctionnement moins sensible à l'usure (fréquence de travail de 20 kHz au lieu 120 Hz). Cette fréquence de fonctionnement élevé est plus confortable à long terme pour l'oeil, et donc pour les travailleurs.
 | Enfin, pour bien marquer l'engagement de l'entreprise pour la réduction des émissions de CO2, ses administrateurs ont aussi fait l'acquisition d'un véhicule électrique. On le voit, les projets ne manquent pas chez AZ Partners. Les patrons réfléchissent continuellement à l'amélioration de leur outil de production. Il se dit d'ailleurs qu'ils envisagent encore bientôt de remplacer leurs vieux compresseurs de 11 kW à vitesse fixe par un nouveau d'une même puissance mais équipé d'un variateur électronique de vitesse. A suivre donc... |
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